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Questions / réponses sur la sexualité |
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La vérité sur le taux de VIH et autres...
Je soupçonne que pour des raisons de santé publique, on ne dise pas toute la vérité
sur la propagation du VIH. Est-ce qu'au Québec le nombre de porteurs est: a-en diminution
b-stable c-en progression décroissante d-en progression croissante? Est-ce qu'on prévoit
une hécatombe ou si, même si on ne découvrait pas de remède prochainement, la
situation est en voie d'être sous contrôle? Quelque soient les nouvelles et bien que je
convienne que la prudence est la seule arme efficace, j'estime également qu'une
désinformation alarmiste puisse avoir des effets contraire aux objectifs visés.
Fournissez-moi une information honnête je vous prie. Il n'existe que peu de protocoles
réalistes qui garantissent la santé pour les "adultes consentants". J'aimerais
connaître votre opinion sur la question. Je retiens les protocoles suivants: 1-le
vu de chasteté perpétuel 2-la chasteté la plus stricte suivie de la monogamie la
plus réciproque avec un partenaire aussi vierge que la laine. 3-une période de
"safe sex" de 6 mois (?) avec un partenaire unique stable réciproquement
monogame suivi d'un test de dépistage et d'une relation durable et réciproquement
monogame. Au sujet du "safe sex", est-ce qu'un condom fait vraiment l'affaire?
Sachant qu'une mince couche de latex appelée à glisser ou à se déchirer (dieu sait que
le truc ne reste pas toujours en place) est chargée de prévenir une catastrophe
mortelle, est-ce que ce n'est pas un peu mince comme solution? Si je savais que ma ( ou
mon pour certains) partenaire est porteur de l'infection mortelle (ou de condylomes en ce
qui me concerne) est-ce que je passerais la nuit avec elle avec le même appétit? Je
pense que non. Comment faire alors quand...
Au meilleur de nos connaissances et sans chercher à cacher quoi que ce soit, nous
pouvons vous dire qu'effectivement le nombre de porteurs du virus de l'immunodéficience
humaine (VIH) est en augmentation. Pour autant cependant aucune hécatombe n'est prévue,
mais la situation demeure tout de même alarmante.
Il n'y a pas de " protocole " qui
" garantisse " la santé ou l'absence de risque. À la limite, il y
aura toujours des possibilités de contamination même sans contacts sexuels ; le cas
de ce chirurgien contaminé accidentellement par un éclat d'os tranchant en témoigne. Il
restera toujours cette possibilité de la transmission du VIH par une source non sexuelle.
Le vu de chasteté, même respecté, n'est donc pas un absolu dans la protection. La
monogamie précédée de l'abstinence est une précaution importante mais non absolue non
plus. Une période de sécuri-sexe de 6 mois et un test de dépistage au résultat
négatif est rassurant. Toutefois, il importe ici de prendre en considération la
possibilité d'un faux négatif, un test n'est jamais parfait et des erreurs sont
possibles en plus de l'imprécision du test lui-même. Cette dernière éventualité
devrait considérée en tenant compte des facteurs de risques antérieurs. La meilleure
façon de les évaluer est d'en discuter au moment de passer le test. Le préservatif
(condom) en latex n'offre pas une protection totale et sans faille vous avez raison. Ceci
peut s'expliquer en partie par le fait que l'efficacité est reliée aux risques
inhérents d'une mauvaise utilisation. Mais de façon générale, son utilisation réduit
considérablement les risques de transmission de toutes autres infections incluant le VIH.
Alors...
Chercher la protection absolue, le risque zéro, la sexualité strictement sécuritaire
peut être utopique. La fidélité dans les couples devrait être à toute épreuve. La
question est de savoir quel niveau de risque est acceptable pour une personne, un couple
ou la société dans son ensemble. Bien sûr que plus il est faible mieux cela est.
Mais il en restera toujours et un choix sera à faire en pleine connaissance de cause et
en recourant aux stratégies de réduction de risques les plus appropriées.
En terminant, ajoutons que les gens qui sont porteurs de l'infection par le VIH ou
d'une autre maladie transmissible sexuellement ne sont pas restreints à aucune
sexualité. Il leur est possible de vivre une sexualité avec une autre personne en
adoptant les conduites sécuritaires recommandées.
Copyright © 1997. Consultation Élysa enr.
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